Caroline Ruffault a grandi à Rennes. Après des études de cinéma et quelques années à Paris à travailler dans l’audiovisuel, Caroline a déménagé au Texas. C’est à Austin que sa démarche et son travail photographique ont pris forme. Elle a obtenu son DNSEP art en 2022 pour valider son parcours atypique. Elle travaille aujourd’hui entre Saint-Malo où elle habite et Rennes où se trouve son atelier, au sein de l’artiste runspace b612.
A travers la pratique de la photographie, du cyanotype et du tissage, Caroline explore les connexions entre le vivant, elle cherche les fils physiques et les fils mystiques qui nous unissent aux êtres et à notre environnement. Son travail aborde les questions du féminin et de l’écoféminisme et ses photos cherchent le magique, l’accident, la preuve de la présence de l’énergie qui circule autour de nous.
La photographie et la trame des images permettent de se connecter au monde, c’est le point d’ancrage physique pour tisser et coudre une certitude entre son intériorité et le reste du monde. La photographie comme outil de déréalisation acquiert pourtant une matérialité lorsque l’on intervient dessus. La peinture, le tissage, le cyanotype redonne aux images une réalité physique qui à son tour donne une vérité à ce sentiment d’interconnection entre les vivants.
A travers ces liens entre les femmes, les Hommes, les plantes et la terre, elle imagine « un monde harmonieux dans une œuvre empreinte de magie. Les êtres vivants sont connectés et avancent avec précaution vers un avenir commun. Mythologies, rêves et espoirs cohabitent dans cet étrange univers, où l’emprise de l’Homme semble avoir disparu. Inspirée par une utopie accessible, l’artiste construit un décor paisible, et laisse les traces humaines s’enfoncer dans la terre noire»
Lou Tsatsas – Fisheye Magazine
Caroline est aussi fondatrice et curatrice de SheGazes, un magazine sur la représentation des femmes dans l’art et la photographie dont le
premier numéro est sorti en 2018. Les cinq premiers numéros sont disponibles en ligne. Les thèmes abordés sont la censure, le corps, les sorcières, le regard féminin ou la fluidité des genres.